Faut-il une assurance pour un voyage en Europe ?
- Philomène Martinelli
- 16 juil.
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 3 oct.
Lorsque l’on prévoit un séjour en Europe, une question cruciale passe souvent à la trappe : faut-il souscrire une assurance voyage pour une escapade intra-européenne ? Après tout, en tant que citoyen de l’Union européenne, on dispose de la fameuse Carte européenne d’assurance maladie. Est-ce suffisant ? Et qu’en est-il des visiteurs munis d’un visa Schengen ? Spoiler : une assurance voyage reste, dans bien des cas, un filet de sécurité indispensable.

1. Pour les Européens
On entend souvent que la Carte européenne d’assurance maladie (CEAM) protège les citoyens de l’UE en cas de pépin de santé à l’étranger. C’est en partie vrai. Cette carte bleue et blanche permet d’accéder aux soins médicaux dans les pays de l’Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Bulgarie, Chypre, Croatie, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie et Suède), de l'Espace Économique européen (Norvège, Islande, Liechtenstein), ainsi que la Suisse et au Royaume-Uni.

Mais attention, ce n’est pas une assurance tous risques.
On a parfois tendance à croire qu’un voyage en Europe se fait « en terrain connu », sans nécessité de précaution particulière. Pourtant, les mésaventures n’ont pas de frontière. Et si la CEAM est un outil utile, elle ne dispense ni de vigilance, ni d’un minimum de protection adaptée. Que vous soyez citoyen européen ou visiteur temporaire, souscrire une assurance voyage (comme celle-ci) reste le meilleur moyen d’explorer l’Europe l’esprit libre, prêt à affronter l’imprévu, qu’il soit médical, logistique ou simplement humain.
Remboursement de la partie sécu
Elle garantit l’accès aux soins dans le système public du pays visité, dans les mêmes conditions que les locaux. Cela signifie que si les habitants paient une partie de leurs frais médicaux (et c’est souvent le cas), vous aussi.
Par exemple, en Italie, en Allemagne ou au Portugal, une consultation ou une nuit d’hospitalisation génère souvent un reste à charge. La CEAM ne rembourse pas non plus les soins dans une clinique privée, ce qui peut poser un problème dans les zones rurales ou touristiques où l’hôpital public n’est pas toujours à portée de main.
Le montant du remboursement de la CEAM dépend des tarifs et des règles du pays de séjour. Par conséquent, il peut y avoir un reste à charge, notamment si le pays applique des tickets modérateurs ou si les soins sont plus coûteux que ceux pris en charge en France. De plus, la CEAM ne couvre pas les soins dans le secteur privé et le rapatriement médical.
Bref, que vous partiez visiter Amsterdam en 3 jours ou Stockholm en 3 jours, la CEAM ouvrira la porte du système de santé, mais ne prendra pas tout en charge. Et surtout, elle ne couvre ni le rapatriement, ni les incidents de voyage, ni la responsabilité civile. Autrement dit : elle soigne, mais ne protège pas.
Remboursement de la partie mutuelle
Votre mutuelle santé ne fonctionne généralement pas dans la prise en charge de vos dépenses à l'étranger ! Il vous faudra donc une assurance voyage spécifique pour que la totalité de vos frais soit couverte.
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Ci-dessous le tableau qui vous indique très clairement, pourquoi la CEAM ne remplace pas une assurance voyage :

➜ À lire : Les documents de voyage importants
2. Pour les porteurs du visa Schengen
Si vous venez d’un pays hors Union européenne et que vous demandez un visa Schengen, la question ne se pose même pas : l’assurance voyage est obligatoire.
Les autorités exigent qu’elle couvre au minimum 30 000 euros de frais médicaux, le rapatriement sanitaire, et les soins d’urgence dans l’espace Schengen.
Au-delà de l’exigence administrative, cette couverture est essentielle. Les frais de santé en Europe peuvent rapidement grimper, et les imprévus n’ont pas besoin d’un passeport pour se manifester.
La bonne nouvelle, c’est qu’en choisissant bien son assurance, on peut aussi bénéficier d’une assistance multilingue, de garanties en cas de perte de bagages, d’annulation de voyage ou de responsabilité civile. De quoi voyager plus sereinement, même si on ne connaît pas le nom du médecin de garde en Autriche.
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3. Pourquoi souscrire une assurance voyage, même en Europe ?

Même en tant que citoyen européen, une assurance voyage reste fortement recommandée. Voici pourquoi.
Pour un remboursement intégral
Dans de nombreux pays, les soins sont partiellement remboursés, et certains traitements ou consultations spécialisées ne sont pas pris en charge du tout. Une assurance voyage peut compléter ou même remplacer la CEAM, en remboursant 100 % des frais, y compris dans le privé. Certaines formules incluent même les frais liés à l’aggravation d’une maladie chronique.
En cas de rapatriement
Un accident de vélo à Amsterdam ? Une appendicite en Croatie ? Si la situation impose un retour en France, la CEAM ne vous aidera pas. Or, un vol médicalisé ou un retour anticipé avec assistance spécialisée peut coûter plusieurs milliers d’euros. L’assurance voyage prend ce type de dépense à sa charge – et peut même organiser la venue d’un proche en cas d’hospitalisation prolongée.
Pour la responsabilité civile à l’étranger
Vous bousculez un cycliste dans une ruelle étroite de Bruges ? Vous cassez une vitre dans votre Airbnb à Vienne ? Les conséquences peuvent être salées. Une assurance voyage inclut souvent une garantie responsabilité civile, indispensable pour vous protéger juridiquement et financièrement à l’étranger.
Pour assurer vos bagages
Ni la CEAM ni votre compagnie aérienne ne garantissent que votre valise arrive à bon port. Et si elle disparaît ? Si vous vous faites voler votre sac photo dans le métro de Barcelone ? Une assurance voyage peut rembourser tout ou partie des biens perdus, et parfois même prendre en charge des frais pour acheter les essentiels sur place (vêtements, médicaments, etc.).
En cas d'annulation ou d'interruption
Personne ne prévoit d’avoir une urgence familiale la veille d’un départ. Et pourtant, cela arrive. Si vous devez annuler ou interrompre votre séjour, l’assurance voyage peut rembourser les frais engagés : nuitées, billets, excursions, location de voiture… Elle peut aussi organiser un retour anticipé dans des délais rapides.
Pour une assistance en français 24h/24
Souscrire à une assurance française présente un confort non négligeable : une aide en français, disponible à toute heure. En cas de problème, une simple ligne téléphonique vous guide, vous aide à trouver un médecin, un hôpital, à organiser un transport médicalisé, ou à déclarer un vol. C’est rassurant, surtout dans des situations de stress à l’étranger.
➜ À lire : Quelles assurances faut-il pour voyager ?
Combien ça coûte ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, une assurance voyage pour l’Europe n’est pas chère. Comptez de 12 à 30 euros par personne pour une semaine dans la plupart des pays européens. Certaines compagnies proposent même des assurances voyage annuelles très compétitives.
Face aux risques encourus (médicaux, matériels et juridiques) cette dépense minime peut vous éviter de très gros tracas.
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