Prendre le train au Bangladesh est une expérience captivante et enrichissante. Ce mode de transport permet de découvrir la vie locale de manière authentique. Nous sommes montés dans un train incroyable pour rejoindre Srimangal au nord du Bangladesh, au départ de sa capitale Dhaka.
Nous avons passé quinze jours à traverser le Bangladesh. Nous avons roulé depuis Kolkata en Inde jusqu'à Khulna, puis nous avons rejoint le port de Mongla et nous sommes partis en croisière sur les Sundarbans. Enfin, nous avons atteint Dhaka.
Maintenant, nous partons vers le nord pour découvrir Srimangal (ou Sreemangal), une région verdoyante du district de Maulvibazar, dans la division de Sylhet.
Pour nous rendre dans les vertes contrées du Pays, nous prenons le train depuis Dhaka.
La gare de Dhaka
Comme d'habitude, nous provoquons de petits attroupements sur les quais, car les passants ont tendance à s'arrêter sur notre passage (ce qui a été le cas dès notre arrivée à Jessore au Bangladesh).
À la gare de Dhaka, nous avons plusieurs anges gardiens. Des hommes qui viennent nous annoncer qu'ils vont nous aider à trouver notre train, qui veulent porter notre sac ou juste nous souhaiter un bon voyage.
Et puis, plusieurs enfants des rues jouent sur les rails, s'amusent à monter sur le toit des trains ou autres activités dangereuses.
Deux enfants nous font de grands sourires. Ils sont orphelins et à la rue, nous dit un homme qui nous voit leur offrir des ballons.
Le petit garçon qui se prénomme Mahabu nous demande si nous pouvons l'emmener. Avec émotion, nous lui disons au revoir et allons regagner nos sièges.
Nous avons de la compagnie jusqu'à la dernière seconde. J'ai toujours quatre ou cinq paires d'yeux rivés sur moi, sur le quai ou dans le train.
La vie sur le chemin de fer
Par la fenêtre, le spectacle est à peine croyable. Il y a de la vie sur les rails !
Des gens vivent si près de la voie ferrée qu'ils doivent retirer leurs affaires ou fermer leurs devantures pour laisser passer le train. J'ai l'impression que le village est construit à même la voie ferrée.
Les enfants déambulent et jouent à quelques petits mètres du train, je me fais des frayeurs…
Nous passons le trajet à répondre aux sourires et aux questions d'autres passagers. Quatre heures qui filent à toute allure.
Des vendeurs ambulants passent dans le train pour vendre du thé brûlant et des arachides. Le train roule portes ouvertes, le boucan entre les wagons est infernal, mais j'adore mettre ma tête au-dehors malgré la poussière que je reçois.
Pendant le trajet, il y a toujours quelqu'un pour me faire la discussion. Quand je fume une cigarette à la porte, j'attire tous les regards et provoque de nombreuses réflexions, étonnées et amusées, mais bienveillantes.
Mahabu...
Le petit garçon des rues que nous avions rencontré à la gare s'est caché dans le train. Il nous a fait la surprise dix minutes après le départ. Il nous demande de sa petite et douce voix de l’emmener avec lui dans un avion. Il me chante une chanson d'amour avec ses yeux souriants. Nous sommes désemparés et touchés en plein cœur.
Arrivée dans le Green Land !
Et plus nous avançons, plus nous découvrons un paysage verdoyant et prometteur vers les plantations de Srimangal.
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