Dacca, ancienne capitale de la province du Bengale puis chef-lieu du Pakistan Oriental, est devenue Dhaka capitale du Bangladesh, lorsque l'Etat a été créé en 1971. Elle est située au centre du Pays sur le Buriganga, un bras de la rivière Dhaleswari.

La ville compte 700 mosquées, des Temples et des Palais, mais le plus beau spectacle consiste à regarder les chorégraphies de la foule dans les rues et le spectacle des bateaux en tous genres sur le Buriganga.

➜ Lors de notre voyage en Inde et au Bangladesh, nous avons rejoint la capitale en bus après avoir séjourné à Khulna et au port de Mongla depuis lequel nous sommes partis en croisière sur les Sundarbans.
La route de Khulna à Dhaka
Pour nous rendre à Dhaka, nous prenons un bus à Khulna. Départ à 10 heures, arrivée annoncée à 18 heures.
La route est épique. Toutes les vitres du bus sont à moitié brisées et rafistolées. Et mon siège tombe en ruines dix minutes après le départ, l'accoudoir me reste dans la main. Oups. Nos voisins dans le bus nous expliquent que ce sont des dégâts dus aux grèves. Nous avions déjà été bloqués à Khulna les jours précédents à cause de violents accrochages entre les partisans du pouvoir et de l’opposition.

Nous entendons passer un cortège de manifestants scander des slogans, ce qui provoque inéluctablement un ralentissement. Je ne vois pas bien devant quoi ils manifestent à cause des vitres toutes cassées et des bangladeshis qui se bousculent aux fenêtres.
Plus tard, nous tombons sur un accident. Deux bus sont couchés sur la route... aïe ! Nous entendons qu'il y a des morts et des blessés... on nous demande de ne pas bouger. Et puis on repart une heure plus tard, le temps de nous inquiéter, de nous rassurer, et de faire un petit croquis de la situation...
Je ne prends pas de photos, mais je dessine dans mon carnet de voyage un croquis de la situation :

Et enfin, à la nuit tombée, nous traversons le fleuve Padma en empruntant un énorme cargo qui sent très mauvais, sur lequel embarque notre bus mais aussi une tripotée de véhicules en tous genres. Scooters, camion de marchandises, berlines familiales...

La traversée est tout simplement surréaliste. Je me crois dans le décor de "la cité des enfants perdus". Le paysage est masqué par des fumées brunes épaisses... Le son sourd des cornes de brumes résonne au loin. Les cargos sont surchargés et semblent tous être sur le point de couler. Sur le bateau, sont entassés des centaines de bangladeshis, les enfants vêtus comme des princes marchent au milieu des étouffants pots d'échappements et des vendeurs de poissons...
Et puis, nous descendons du bateau et roulons deux heures de plus dans la pampa, en pleine nuit.
La pollution de Dhaka
Nous descendons du bus à 23 heures, dans un épais nuage de pollution. C'est à peine si je parviens à respirer et la température est suffocante malgré l'heure tardive. Heureusement je porte un foulard sur la bouche pour me donner la sensation de filtrer l'air. J'ai l'impression d'avoir la tête dans un moteur alors que je suis bel et bien dehors.

Les rickshaw de Dhaka
Voilà. Nous sommes enfin arrivés à la gare routière de Dhaka... Nous avons un mal fou à trouver un rickshaw (voiture légère tirée par une bicyclette ou un scooter) , ils sont tous pleins !
Lorsque l'un d'entre eux s'arrête enfin, nous sommes choqués par la présence de grillages tout autour du véhicule. Le chauffeur nous explique que c'est pour empêcher les clients de partir sans payer et pour éviter les vols à l'arrachée. Je n'avais jamais vu ça ailleurs. Il nous enferme donc comme dans un poulailler.

Notre hôtel à Dhaka
N'ayant réservé aucun hôtel, nous lui demandons de nous déposer dans un établissement recommandé par le Lonely Planet, au hasard. Quand je découvre la chambre, je vois une saleté sans nom et un décor glauquissime pour l'équivalent de 25€ la nuit, je pars en courant (Le Pacific Hôtel). Puis au bout de notre course, nous tombons sur une bande de militaires.
Nous leur demandons s'il y a un hôtel pas loin et banco, le Purbani Hôtel nous tend les bras à quelques rues de là.
C'est un grand hôtel qui accueille des hommes d'affaires de toute l'Asie. Pour l'équivalent de 30€ nous avons une chambre double qui sent le renfermé et le tabac froid, mais plutôt propre et avec tous les services nécessaires. Le personnel est particulièrement adorable et se plie en quatre pour nous. Nous croisons des locaux, des chinois, malaisiens, sri lankais... C'est une adresse que nous n'oublierons pas de si tôt.
Visite de Dhaka
Le Vieux Dhaka
Dès que nous mettons un pied dehors, il y a toujours deux ou trois hommes qui se présentent à nous pour nous proposer de l'aide. Nous n'avons presque jamais eu besoin d'alpaguer un tuk-tuk, quelqu'un le faisant pour nous en prenant soin de nous négocier un tarif "local".
Nous arpentons les rues du Vieux Dhaka à pied et en rickshaw. Dans les artères principales il y a tellement d'embouteillages que nous allons deux fois plus vite que les voitures à pied. Toute la vieille ville ressemble à un immense marché sans fin. Se croisent les chargements d’aluminium, de fruits, de matériel industriel, de viande, de pièces détachées.


Nous passons la majorité de notre temps dans le Old Dhaka. Dans les rues se bousculent charrettes, camions, scooters, poules et vaches. Bruits de moteurs, de travaux, de machines, de klaxons, d'aboiements et de caquètements. Regarder les rues offre un manège aussi infernal que fascinant.


Les rickshaws de Dhaka
Les rickshaws de Dhaka sont de véritables œuvres d'art, nous cherchons un atelier de Rickshaw Art mais ne le trouvons pas !

L'accueil chaleureux de Dhaka
Nous ne pouvons pas faire un mètre sans attirer les regards, les questions et les invitations. Ayant déjà vécu cette engouement à Mongla dans les Sundarbans du Bangladesh, nous sommes un peu habitués... Les bangladeshis que nous rencontrons nous donnent quasi systématiquement leurs numéros de téléphone ou leurs contacts facebook et répètent "if any problem, contact me, if you need something, call me".

Lorsque l'on salue les gens d'un "Salam Aleikum", les yeux s'écarquillent. Et quand nous expliquons que nous sommes de simples touristes en balade dans le Pays, c'est encore pire.. Au début ils ne nous croient pas, ils cherchent une autre justification à notre présence, puis nous remercient.
Et alors, quand nous parlons quelques mots en bengali, c'est l'euphorie...!

Les summum : quand j'ai le malheur d'allumer une cigarette, je suis la risée de la rue ! Les femmes viennent me prendre le bras en riant, les enfants me montrent du doigt en se cachant la bouche, comme si je faisais une grosse bêtise. Alors, pour éviter d'attirer trop l''attention, je me cache comme je peux :)
En bref, nous ne sommes jamais seuls !
New Dhaka
Nous découvrons le New Dhaka, un autre visage de la ville. Avenues sans rickshaws, buildings, cités dortoirs, centres commerciaux et climatisation dans tous les restaurants. Nous passons devant le palais Ahsan Manzil après avoir traversé le Gulistan Park puis le Bahadur Shah park.

La rivière Buriganga de Dhaka
Elle traverse Dhaka, le trafic est permanent, pirogues, cargos se croisent du matin au soir.


La majorité des cargos sont en surchargement, ils ont la coque entièrement sous l'eau.


Vidéo des rues de Dhaka
Laissez vous emporter pour une immersion de 6 minutes dans ses rues chaotiques.
➜ Découvrez la totalité de notre itinéraire de notre Périple en Inde et au Bangladesh