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Cannabis en voyage : ce qu’il faut savoir avant de partir

  • Photo du rédacteur: Philomène Martinelli
    Philomène Martinelli
  • 1 mars 2023
  • 17 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 23 heures

Vous préparez un voyage à l’étranger et vous cherchez des informations sur les usages en ce qui concerne le cannabis ? Vous vous demandez un peu sur quel territoire vous allez mettre les pieds et vos chances de pouvoir fumer en paix ?


Vous le savez sans doute déjà, la majorité des pays punit sévèrement la culture et la vente de tous les dérivés du cannabis. En revanche, dans de nombreux pays, la consommation dans un lieu privé et la détention d’une petite quantité pour un usage personnel sont plus ou moins tolérées.


Par contre, la consommation dans certains lieux publics peut être sévèrement punie. Méfiez-vous, ce n’est pas parce qu’un pays est un grand producteur de marijuana ou de haschich que sa consommation y est légale ou même tolérée pour les voyageurs.


Voici donc de quoi vous renseigner sur la législation avant de tenter le diable. Il serait dommage de finir dans un cachot pour un simple pétard en vacances…


Fumeurs de cannabis en voyage

Les résultats de recherche qui mènent les lecteurs à cet article sont remplis de questions du type « où trouver à fumer en Italie, au Mexique, en Albanie », « cannabis aéroport », « fumer un joint avant de prendre l'avion » ou « space cake avion ». Avant de tenter le diable, lisez cet article !




Ganja, weed, hashish et marijuana à l'étranger : ce que dit la loi


Cannabis en voyage passeport et weed

La législation du cannabis en Europe


Où pouvez-vous espérer fumer relativement tranquille un petit joint lors de vos voyages à travers l’Europe, et où vaut-il mieux oublier l’idée avant même de faire la valise ?


La légalité du cannabis varie énormément d’un pays à l’autre. Entre la prohibition totale, la dépénalisation partielle, les clubs privés et les systèmes de légalisation contrôlée, le paysage ressemble plutôt à un patchwork qu’à une règle commune. Ce qui est “toléré” à Berlin ne le sera pas forcément à Rome ou à Athènes.


Dans la plupart des pays européens, on distingue trois situations principales pour l’usage personnel


  • cannabis totalement illégal, y compris pour de petites quantités

  • usage dépénalisé, avec amendes administratives mais sans casier pénal

  • usage partiellement légal, dans des conditions très encadrées (quantité limitée, clubs ou associations, consommation privée)


Quelques repères utiles, à titre d’exemple, en 2025 :


  • Belgique La détention de cannabis reste illégale, mais la possession jusqu’à 3 g ou un plant femelle pour usage personnel est considérée comme une infraction de faible gravité, généralement sanctionnée par une amende, sauf circonstances aggravantes. Au-delà, on bascule dans des poursuites classiques.


  • Pays-Bas Le cannabis n’est pas “légal”, mais sa vente est tolérée dans les coffee shops licenciés, et la possession jusqu’à 5 g est habituellement tolérée. La vente hors coffee shop, la culture et l’exportation demeurent interdites.


  • Espagne La consommation et la possession à domicile pour usage personnel se situent dans une zone grise, sans poursuite pénale tant que cela reste privé. En revanche, consommer ou posséder du cannabis dans un lieu public expose à des amendes importantes, et l’achat dans la rue reste illégal. Les Cannabis Social Clubs sont des associations privées, réservées aux résidents, pas un “service” conçu pour les touristes.


  • Allemagne Depuis avril 2024, les adultes peuvent posséder jusqu’à 25 g dans l’espace public et 50 g à domicile, et cultiver jusqu’à trois plants pour leur usage. Des associations de culture non commerciales sont autorisées, mais la vente commerciale classique reste très encadrée.


Globalement, les rapports européens montrent que le cannabis reste la drogue illicite la plus consommée sur le continent, avec une hausse de la teneur en THC depuis dix ans et des réponses juridiques très variées selon les États.


La carte ci-dessous représente le niveau de tolérance relatif à la consommation et à l’usage personnel en Europe. Elle permet de visualiser en un coup d’œil si l’on se situe plutôt dans une logique de répression, de dépénalisation ou de tolérance encadrée.


Carte législation du cannabis en Europe

💡 Pour l’anecdote, si vous fumez un pétard en Italie, mieux vaut travailler votre look et votre discours rasta si vous trimbalez de grosses quantités. La Cour suprême italienne a en effet rendu en 2008 un jugement resté célèbre, dans lequel elle tenait compte du fait que, pour certains fidèles rastas, la marijuana est utilisée comme “herbe méditative” dans un cadre religieux. L’arrêt avait suscité de vifs débats politiques, tout en rappelant que les juges peuvent parfois prendre en compte le contexte culturel ou spirituel… mais cela ne transforme pas pour autant l’Italie en Jamaïque européenne.


Fumer de cannabis en voyage pays étranger

La législation du cannabis dans le Monde


Une fois sorti du continent européen, le paysage se complexifie encore davantage.


  • Dans de nombreux pays, l’usage et la possession de toute quantité de cannabis restent strictement illégaux, avec des peines pouvant aller de plusieurs années de prison jusqu’aux sanctions les plus lourdes en cas de trafic.


  • D'autres États criminalisent essentiellement le trafic, tout en appliquant des sanctions plus légères à l’utilisateur pris avec une petite quantité.


  • Certains pays ont légalisé l’usage récréatif dans un cadre réglementé (points de vente agréés, quantités limitées, âge minimum).


  • De plus en plus de pays autorisent le cannabis à usage médical, tout en continuant de sanctionner l’usage récréatif.


Selon les synthèses mondiales actualisées en 2025, un nombre limité de pays ont à ce jour légalisé le cannabis récréatif au niveau national, parmi lesquels le Canada, l’Uruguay, le Mexique, l’Afrique du Sud, l’Allemagne, la Tchéquie, le Luxembourg, Malte et quelques autres, ainsi que certains territoires comme la Jamaïque ou les Pays-Bas qui ont un régime particulier.


En parallèle, plusieurs dizaines de pays ont légalisé le cannabis médical sous des formes et des conditions très différentes (liste de pathologies, produits autorisés, délivrance en pharmacie, etc.).


Voici une carte qui représente le degré de tolérance des États envers la consommation de marijuana.


Carte cannabis dans le Monde

Si vous êtes en territoire rouge (comme en France par exemple), vous ne devez pas consommer de cannabis, sinon vous êtes hors la loi… ! (Source).


💡 Si vous recherchez une alternative légale, vous pouvez voyager avec du CBD. Attention toutefois, certains pays assimilent encore tous les dérivés du cannabis à des stupéfiants et les fleurs de CBD peuvent être mal perçues aux frontières.


La législation du cannabis aux États-Unis


Aux États-Unis, la situation est encore plus déroutante pour les voyageurs, car deux niveaux coexistent :


  • au niveau fédéral, le cannabis demeure classé comme substance contrôlée et reste illégal

  • au niveau des États, de nombreux territoires ont légalisé ou dépénalisé l’usage, avec leurs propres règles.


En 2025, on peut retenir quelques grandes lignes :


  • une vingtaine d'États, plus le District de Columbia et plusieurs territoires, ont légalisé l’usage récréatif pour les adultes de plus de 21 ans,


  • plus de quarante États autorisent l’usage médical dans un cadre réglementé,


  • quelques États n’autorisent encore ni l’usage récréatif ni le cannabis médical, ou n’acceptent qu’un usage très limité de produits à faible teneur en THC.


La carte ci-dessous synthétise la situation État par État. Elle montre quels États autorisent l’usage récréatif, lesquels limitent le cannabis à l’usage médical et où il reste strictement prohibé.


 Carte législation du cannabis aux États-Unis

Les points essentiels à retenir sont les suivants :


  • Un État peut autoriser la consommation sur son territoire, mais cela ne signifie pas que vous pouvez transporter librement du cannabis d’un État à un autre.


  • Les aéroports et les vols intérieurs obéissent à des règles spécifiques, et les contrôles restent possibles.


  • Traverser une frontière internationale (arrivée d’un vol depuis l’Europe, le Canada, le Mexique, etc.) avec du cannabis, même acheté légalement, vous met en infraction.


En résumé, les cartes et les tableaux peuvent aider à se situer, mais le réflexe à conserver est toujours le même : lorsque vous changez de pays ou d'État, la règle ne voyage pas avec vous.



Voyager avec du cannabis


Voyager avec du Cannabis

Voici donc un tour d’horizon complet de toutes les questions que les fumeurs de weed se posent.


Est-ce légal de voyager avec de l’herbe récréative ?


Dans la grande majorité des pays, non.


Même si vous partez d’un endroit où le cannabis récréatif est légal, passer une frontière avec de l’herbe vous place instantanément dans l’illégalité.


Les autorités aéroportuaires (comme la TSA aux États-Unis) l’indiquent très clairement : le transport de cannabis reste fédéralement interdit, même si l’État d’origine l’autorise.


En avion, le cannabis est interdit quasiment partout, même en petite quantité et même en vol intérieur dans de nombreux pays.


En résumé : passer les frontières avec de l’herbe récréative = mauvaise idée, tous continents confondus.


Voyager avec du cannabis dans un pays où c’est légal : possible ?


Seulement dans quelques cas très précis où :


  • le cannabis récréatif est légal dans le pays ET dans la région où vous voyagez ;

  • vous restez en trajet intérieur ;

  • les autorités locales l’autorisent explicitement (ce qui, soyons honnêtes, est rare).


Même dans ces cas-là, l’aéroport peut appliquer un règlement plus strict que la rue. L’espace aérien appartient souvent à une autre juridiction (ex. aux États-Unis, fédérale).


Comment les douaniers détectent-ils du cannabis dans les bagages ?


Les douanes disposent de plusieurs outils :


  • chiens renifleurs, particulièrement efficaces sur les odeurs résiduelles ;

  • scanners à rayons X ;

  • détecteurs chimiques pour vape et concentrés ;

  • détection olfactive humaine (les agents savent très bien reconnaître l’odeur).


Et surtout : les douanes travaillent par profil, comportement et hasard.


Beaucoup de saisies proviennent d’un bagage choisi “au feeling” ou d’un stress visible.


Que se passe-t-il si l’on se fait prendre avec de l’herbe à l’aéroport ?


Tout dépend :


  • du pays,

  • de la quantité,

  • et clairement, de l’agent sur lequel vous tombez.


Exemples :


  • Aux États-Unis : la TSA confisque, note l’incident, et peut appeler la police locale selon l’État.

  • Au Canada : confiscation, amende potentielle.

  • En Asie ou au Moyen-Orient : aucune tolérance ; des pays comme Singapour, Dubaï ou l’Indonésie appliquent parfois des peines extrêmes, même pour de très petites quantités.


Dans la plupart des pays où l'usage récréatif est décriminalisé, si vous avez une petite quantité jugée "insignifiante", votre herbe est simplement jetée et vous traversez ensuite l’aéroport avec le palpitant à 180.


Peut-on prendre l’avion avec des space cakes ?


Techniquement, les produits comestibles à base de cannabis sont soumis aux mêmes lois que les fleurs et les résines.


Donc juridiquement : non, ce n’est pas autorisé.


En pratique, certains voyageurs se disent que “ça passe mieux”. Peut-être, mais :


  • l’odeur trahit parfois ;

  • les chiens détectent également les space cakes ;

  • ce n’est pas parce que ça ressemble à un muffin que c’est légal.


Si vous tenez absolument à voyager avec un gâteau, faites-en simplement un au chocolat. C’est plus sûr… et meilleur pour votre casier judiciaire.


Peut-on voyager avec de la marijuana médicale ?


Dans quelques pays et États, oui, mais uniquement sous conditions très strictes :


  • document médical officiel ;

  • quantité limitée ;

  • conditionnement hermétique ;

  • conformité avec le droit local et international.


Exemples :


  • Canada : toléré en vol intérieur uniquement.

  • États-Unis : légal selon l’État d’arrivée, mais illégal au niveau fédéral, donc juridiquement interdit.

  • Union européenne : possible uniquement avec ordonnance + documents douaniers + pays autorisant le cannabis médical.


💡 Si vous voyagez avec du cannabis médical, préparez un dossier : ordonnance, justificatifs, certificat du médecin, fiches douanières.


Peut-on prendre l’avion en ayant fumé un joint ?


En théorie oui, mais ce n’est pas sans risques.


Les compagnies aériennes peuvent refuser l’embarquement si la personne semble :


  • désorientée,

  • somnolente,

  • agitée,

  • altérée.


Dans certains pays (notamment en Asie), arriver à l’aéroport en ayant fumé peut même conduire à un test obligatoire… dont les conséquences peuvent être très lourdes.


En bref : fumer avant l’embarquement n’est pas un motif automatique d’interdiction, mais arriver visiblement stone est une excellente façon de rater son vol, ou pire.




Consommer du cannabis à l'étranger


Consommer du cannabis à l'étranger

Dans la plupart des destinations, trois critères déterminent ce qui est autorisé ou non :


1. Le lieu


  • Consommer chez soi ou dans un espace privé est plus souvent toléré.


  • Consommer dans la rue, sur la plage, dans un parc ou devant un bar peut conduire à :

    • une amende,

    • une garde à vue,

    • ou un contrôle approfondi (test, fouille, etc.).


💡 Même aux Pays-Bas, fumer dans la rue peut amener la police à intervenir dans les zones touristiques.


2. La quantité


La plupart des pays tolèrent seulement les quantités “personnelles”.


Exemples :

  • Belgique : 3 g

  • Pays-Bas : 5 g

  • Allemagne : 25 g

  • Espagne : aucune quantité définie en loi, mais des amendes dès que cela sort du cadre privé


Une quantité jugée “importante” peut vous faire basculer dans la catégorie trafic, même si ce n’est pas votre intention.


3. Le contexte


Un même joint sera perçu différemment selon :


  • si vous êtes seul ou en groupe bruyant,

  • si vous êtes près d’un commissariat (testé),

  • si vous êtes en plein centre touristique,

  • si vous êtes près d’enfants,

  • si vous êtes dans un pays strict (Asie, Moyen-Orient).


💡 En Espagne, fumer sur un balcon privé est peu problématique. En Indonésie, ça peut vous valoir 20 ans de prison.


Les erreurs à ne pas commettre


Croire que “c’est légal parce que tout le monde fume”


C'est souvent juste toléré, pas légal. Exemple : Barcelone, Jamaïque.


Penser que la police “ne s’intéresse pas aux touristes”


La police s’intéresse surtout aux touristes lorsqu’ils enfreignent les règles de consommation publique.


Fumer dans un lieu public “où tout le monde le fait”


Des descentes ont lieu chaque semaine dans :


  • les plages de Barcelone,

  • les rues de Copenhague,

  • certains parcs américains,

  • les quartiers touristiques d’Amsterdam.


Confondre “culture locale” et “loi locale”


Être dans un pays producteur ne signifie pas qu’il est légal d’y fumer (Maroc, Albanie, Afghanistan…).


Où peut-on réellement consommer ?


➡️ Dans les pays ayant légalisé le cannabis récréatif (ex. Canada, Uruguay, Allemagne, Luxembourg, etc.)


Consommation autorisée mais pas partout (jamais dans les lieux publics fermés, souvent interdite près des écoles, stations, parcs).


➡️ Dans les pays à clubs ou associations


Légal uniquement dans le club (Espagne, Malte, Tchéquie) ou dans un lieu privé.


➡️ Dans les pays dépénalisés


Consommation tolérée, mais attention aux amendes (Italie, Belgique, Portugal).


➡️ Dans les pays stricts


Consommation totalement interdite (Asie, Moyen-Orient, Afrique du Nord).



Acheter du cannabis en voyage


Acheter du cannabis en voyage

Vous venez d’atterrir à Amsterdam, Melbourne ou Barcelone et, avant même d’avoir posé votre valise, vous vous demandez quels sont les usages locaux du cannabis ?


Ou, plus pragmatique encore : qu’est-ce qui pourrait vous arriver si vous vous faites arrêter ? Une amende ? Un séjour en prison ? Un petit bakchich glissé discrètement ?


Autant le dire : cela dépend énormément du pays. Dans certains endroits, il existe des points de vente parfaitement légaux ; dans d’autres, le commerce est illégal mais largement toléré ; et ailleurs encore, acheter du cannabis relève du sport extrême.


⚠️ Petit rappel nécessaire


Le cannabis acheté au marché noir ne pose pas seulement des problèmes juridiques.


Il peut aussi contenir des substances ou résidus autrement plus dangereux que le cannabis lui-même : cannabinoïdes de synthèse, solvants, pesticides, coupe douteuse…


Bref, ce n’est pas seulement la police que vous risquez de croiser : parfois, c’est votre foie.


Tarifs, qualité et “bons plans” : comment s’informer ?


Vous êtes tenté de connaître :


  • les variétés disponibles,

  • les prix moyens,

  • la qualité,

  • et les lieux où les voyageurs achètent ?


Sans surprise, il n’existe aucune source officielle pour ça.


Mais un site s’est rendu célèbre auprès des voyageurs : We Be High (littéralement “nous planons”).


Un guide mondial pas tout à fait officiel…


We Be High répertorie des informations sur plus d’un millier de villes dans le monde. Pour chaque destination, on trouve :


  • les lois locales,

  • l’attitude des forces de l’ordre,

  • les quartiers ou points de rencontre habituels,

  • les prix moyens,

  • les habitudes des locaux.


Le site lui-même n’est plus mis à jour depuis des années, mais sa communauté, elle, est toujours vivante.


Les voyageurs laissent régulièrement des commentaires récents qui fonctionnent comme un forum improvisé, et parfois très instructif.


⚠️ Le point important


Ce type d’information est utile pour comprendre le terrain… mais ne remplace en aucun cas les lois locales. Un “spot” connu n’est pas un spot légal, et un prix “normal” n’empêche pas une arrestation.



La détection du cannabis en voyage


détection du cannabis en voyage

Avant même de parler de tests urinaires ou d’analyses capillaires, commençons par les champions absolus de la détection dans les aéroports et les gares : les chiens renifleurs.


Si vous pensez que votre pochon caché au fond d’une trousse, emballé dans un pochon "anti-odeurs" et trois tonnes de cellophane, passeront inaperçues, détrompez-vous. Même trois miettes de weed oubliées dans une poche intérieure peuvent vous causer des ennuis.


Les chiens renifleurs : la première ligne de détection


Dans de nombreux aéroports internationaux, les chiens spécialisés circulent en permanence dans les halls, zones d’enregistrement, files d’attente et carrousels à bagages.


Leur odorat est si développé qu’ils peuvent détecter une trace de cannabis à plusieurs dizaines de mètres, 20 à 30 mètres en extérieur selon les conditions, parfois davantage en intérieur où les odeurs stagnent.


J’ai déjà assisté à la scène typique : un chien, jusque-là occupé à trottiner tranquillement entre les voyageurs, se fige à distance, tourne la tête dans une direction très précise, puis fonce littéralement droit sur une personne.


Pas besoin que la substance soit visible : une odeur infime suffit. Il peut s’agir d’un pochon bien fermé, ou même d’un vieux résidu coincé dans une couture.


Autant dire qu’un chien peut “sentir” votre bagage bien avant que vous ne réalisiez qu’il est là.


Tests positifs : un risque même si vous avez consommé ailleurs


Dans certains pays, un simple test positif suffit à déclencher des poursuites, même si la consommation a eu lieu dans un autre pays, où le cannabis était légal ou toléré.


Un test n’est en général demandé qu’en cas d’incident (conduite dangereuse, altercation, comportement suspect, trouble à l’ordre public…), mais les conséquences peuvent être très lourdes.


Quelques exemples qui donnent le ton :


  • À Dubaï, un simple test positif peut entraîner jusqu’à deux ans de prison, même sans possession sur soi.


  • En Chine, un test positif peut également mener à des sanctions sévères, pouvant aller jusqu’à l’incarcération.


Pourquoi le cannabis reste-t-il détectable aussi longtemps ?


Le THC est stocké dans les graisses, contrairement à d’autres substances qui disparaissent rapidement.


Résultat : il peut rester repérable plusieurs jours à plusieurs semaines, selon :


  • la quantité consommée,

  • la fréquence d’usage,

  • la teneur en THC,

  • votre métabolisme.


Les méthodes de détection utilisées


Pour confirmer une consommation, les forces de l’ordre peuvent recourir à différents tests :


  • Test d’urine : rapide, souvent utilisable sur place.

  • Prise de sang : réalisée en laboratoire, plus précise.

  • Analyse capillaire : la plus longue, mais aussi la plus révélatrice (résidus détectables sur plusieurs mois).


Durées de détection couramment admises


  • Jusqu’à 7 jours après une consommation ponctuelle.

  • Jusqu’à 30 jours pour un consommateur régulier (1 à 2 fois par semaine).

  • Jusqu’à 80 jours pour un consommateur intensif (plusieurs fois par semaine).


À retenir


En voyage, notamment dans des pays où la législation est stricte, il faut garder en tête :


  • que le THC reste détectable longtemps,

  • que les chiens renifleurs sentent à distance,

  • et que certains pays n’ont aucune tolérance, même en l’absence de possession.




Les destinations préférées des fumeurs de weed


On l’a vu, fumer tranquillement n’est pas possible partout. Mais certains endroits du globe sont devenus, par tradition, par culture ou par simple tolérance sociale, de véritables havres pour amateurs de ganja. Voici les destinations où l’on peut, disons, respirer un peu plus librement.


La Jamaïque


Voyage cannabis Jamaïque

Un voyage en Jamaïque, qu'il s'agisse de visiter Kingston, la station balnéaire de Négril ou les Blue Mountains (lieu des communautés rastas), c'est l'assurance de fumer de l'herbe naturelle (qui pousse ici comme des champignons) et de la payer à un prix dérisoire.


Depuis 2015, la possession de petites quantités est dépénalisée, ce qui ne veut pas dire “légale”, mais la consommation personnelle est culturellement très tolérée. Le cannabis fait partie intégrante du mouvement rasta : la “ganja” y est considérée comme une herbe sacrée, utilisée dans les rites et la méditation.


Et pour l’anecdote personnelle : lors d’une soirée dans un sound system près de Kingston, on m’a tendu une boîte de la taille d’un paquet de cigarettes remplie de weed pour… 5 €. J’ai laissé les trois quarts sur place : je n’allais pas risquer d’expliquer ça aux douanes françaises.



​Amsterdam (Hollande)


Voyager cannabis amsterdam

Ville mythique pour les fumeurs, Amsterdam reste la capitale européenne des coffee shops. Ici, rien n’est “légal” : la vente est simplement tolérée dans des établissements licenciés, et la possession personnelle est tolérée jusqu’à 5 g.


La consommation en privé est acceptée, mais dans la rue (surtout dans les zones touristiques), la police peut intervenir. L’image libertaire d’Amsterdam ne doit pas faire oublier qu’il existe des règles, et qu’elles s’appliquent.

➡️ Réserver une excursion "cannabis" à Amsterdam

🔗 À lire : Que faire à Amsterdam


Barcelone (Espagne)


Espagne voyage cannabis

Barcelone est devenue en quelques années la capitale européenne des Cannabis Social Clubs. Ce ne sont pas des coffee shops : il s’agit d’associations privées, réservées aux membres, où l’on peut consommer dans un cadre strictement non public.

On ne “rentre pas dans un club” comme dans un bar : il faut une inscription, une pièce d’identité, parfois une recommandation, et le statut de résident est théoriquement requis.

La rue, elle, reste sous régime de sanctions : amendes élevées au moindre joint visible.


➡️ Acheter un billet pour le Musée du chanvre de Barcelone


🔗 À lire : Que voir à Barcelone


Don Det (Laos)


voyage cannabis Laos

Don Det, dans l’archipel des 4000 îles au Laos, est célèbre pour ses menus “Happy”: pizzas, milkshakes, pancakes…


ici, “Happy” signifie “avec cannabis”. L’ambiance est détendue, voire planante, mais attention : le cannabis reste illégal au Laos et les autorités alternent tolérance et sévérité.


L’endroit est idyllique, mais le risque n’est pas nul. 🔗 À lire : 4000 îles au Laos


Katmandou (Népal)


Katmandou voyage

Le Népal traîne depuis les années hippies une réputation de paradis du chill. Dans certaines zones de Katmandou, l’usage est toléré, et les voyageurs parlent d’une ambiance quasi mystique.


Mais juridiquement, le cannabis est illégal, et la police peut intervenir très vite, surtout dans les zones touristiques ou en cas de mauvaise rencontre. Ici, le mot d’ordre est prudence, et discrétion.


Vancouver (Canada)


Voyage cannabis Vancouver (Canada)

Depuis la légalisation fédérale en 2018, Vancouver est l’une des villes les plus cannabis-friendly du monde. Dispensaires légaux, menus infusés, cocktails au CBD, quartier surnommé “Little Amsterdam”… tout est encadré, propre, contrôlé.


Les plus de 19 ans peuvent acheter en boutique agréée. Les lois sont strictes sur la vente aux mineurs et sur la consommation dans les lieux publics, mais l’offre est massive et totalement officielle.


Denver (Colorado)


denver cannabis tour

Denver est une pionnière : le Colorado a légalisé le cannabis récréatif en 2012, ouvrant la voie à une véritable industrie. Dispensaires design, tours guidés, food pairing, ateliers… On y explore le cannabis comme une culture à part entière.


Attention toutefois : fumer dans la rue reste interdit, et conduire sous influence est lourdement sanctionné.


➡️ Le circuit "Denver Cannabis Tour" affiche souvent complet.


Nimbin (Australie)


voyage Nimbin Cannabis

Village hippie par excellence, Nimbin est une enclave alternative qui vit au rythme des couleurs, des fresques murales… et du cannabis. La possession reste illégale en Australie, mais l’esprit de tolérance y est ancien.


Il faut cependant garder à l’esprit que l’Australie applique globalement des lois sévères, même si l’atmosphère à Nimbin peut faire croire le contraire.


Christiania (Danemark)


voyage Christiania cannabis

Christiania, quartier autogéré au cœur de Copenhague, est célèbre pour sa “Green Light District”. C’est un lieu à part, anarchiste, artistique, libertaire. La police ferme parfois les yeux… jusqu’au jour où elle ne les ferme plus : les descentes y sont régulières.


Ce qui est toléré ici ne l’est pas ailleurs au Danemark, et la zone reste semi-légale, semi-illégale, semi-imprévisible.


Montevideo (Uruguay)


Montevideo cannabis voyage

Premier pays au monde à légaliser totalement le cannabis récréatif, l’Uruguay a choisi un modèle unique : culture à domicile, clubs d’adhérents et vente en pharmacie.


La particularité ? Les touristes ne peuvent pas acheter en pharmacie.


La loi est réservée aux citoyens et résidents. En pratique, les voyageurs trouvent d’autres solutions, mais ce n’est pas légal.


Seattle (Washington)


Voyager Seattle cannabis festival

Célèbre pour son Seattle Hempfest, le plus grand festival pro-cannabis du monde, la ville est un bastion historique de la culture cannabique.


L’usage récréatif est légal, mais encadré : pas de consommation dans les parcs, ni dans la rue, ni à proximité des lieux publics. On consomme chez soi ou dans des espaces privés.


Portland (Oregon)


Cannabis voyage Portland

Portland a légalisé en 2014 et s’est construite une identité bohème où le cannabis a une place assumée. Le Hempstalk Festival attire chaque année des milliers de visiteurs, et les dispensaires font partie du décor urbain.


Comme dans le reste des États ayant légalisé : usage privé oui, usage public non.


Prague (Tchéquie)


voyager Prague  Cannabis

La République tchèque est l’un des pays les plus libéraux d’Europe : possession dépénalisée jusqu’à 15 g, culture de 5 plants tolérée. À Prague, la vie nocturne est vaste et certains bars ferment volontiers les yeux.

Mais le cannabis n’y est pas légal : la police peut sanctionner, et les frontières tchèques restent strictes.


Chefchaouen (Maroc)


Chefchaouen cannabis maroc

Chefchaouen, le village bleu du Rif au Maroc, est entouré de champs de cannabis. La production est massive, traditionnelle, et au cœur de l’économie locale.


Mais tout cela reste illégal.Les voyageurs le savent, les autorités aussi, tolérance variable selon les moments, les zones et les comportements. Acheter peut sembler facile, mais les risques juridiques existent.


Lazarat (Albanie)


cannabis lazarat albanie

Lazarat a longtemps été “la capitale européenne du cannabis”, avec des plantations à perte de vue. En 2014, l’État albanais a lancé une opération d’envergure pour reprendre le contrôle : descentes, destructions, arrestations.


Aujourd’hui, la production est largement réduite, mais la loi reste très stricte. Possession ou consommation entraînent des peines lourdes.



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2 commentaires


Jean Marc
Jean Marc
20 août 2024

La seule violence avec le cannabis, c'est celle des autorités et de leur satanée prohibition qui est très probablement la plus grande erreur historique de tous les temps !

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Invité
25 mai 2023

I’m extremely impressed with your writing skills and also with the layout on your weblog. Is this a paid theme or did you customize it yourself? Anyway keep up the nice quality writing, it is rare to see a nice blog like this one nowadays.

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Auteur du blog voyage

Auteur :

Philomène Martinelli

Je suis exploratrice du monde depuis vingt ans et j’ai créé le blog Globe-Trotting en 2011 pour partager mes itinéraires, mes conseils pratiques et mes cartes illustrées. Au fil des années, j’ai eu la chance de voyager dans tous les pays qui me faisaient rêver, de l'Éthiopie au Guatemala en passant par la Birmanie ou la Mongolie. Chaque voyage est pour moi une source d’émotions et d’histoires à transmettre. À travers mon blog voyage, je vous invite à découvrir le monde à travers mes conseils personnalisés et précieux repérages.

 
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