Lors de mon voyage dans le nord de l'Ethiopie, je me suis rendue dans le désert du Danakil. Après avoir découvert le volcan Dallol et le Canyon de sel rose, j'ai roulé jusqu'au lac Karoum à la frontière de l’Érythrée.

J'étais dans un décor absolument dément. Un désert de sel, immaculé. Du blanc partout, à 360 degrés, pendant des kilomètres. Une zone extrême, une des plus hostiles de la planète, recouverte d'une épaisse croûte de sel. Ce sel, c'est l'unique richesse dans les parages.

Et dans ce panorama aussi subjuguant que terrifiant, j'ai peu à peu aperçu de nombreuses petites silhouettes au loin... Les voilà, les hommes qui travaillent le sel sous le cagnard.

Le lac Karoum est un territoire salé qui semble s'étendre à l'infini, un environnement corrosif et caniculaire que le peuple afar taillent à la hache et extraient avec des pieux.

Un travail qui semble extrêmement difficile et pour lequel ils semblent chichement outillés. Les ouvriers du sel vivent dans un camp de base nommé Ahmed Ela, dans des habitations sommaires.
